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Quand la colère devient un point fort

  • Photo du rédacteur: Carole Garcia-Nizet
    Carole Garcia-Nizet
  • 10 déc. 2018
  • 6 min de lecture

Dernière mise à jour : 11 déc. 2018

Nous devons savoir que le cerveau peut déclencher des symptômes physiques (la somatisation), dans notre culture occidentale corps et esprit ont longtemps été séparés, nous avons conscience maintenant que l’esprit appartient au cerveau qui appartient au corps. Tout est lié. C’est pourtant pas d’hier parce que 2 siècles avec Jésus Christ, déjà la Haute Egypte décrit la « boule à la gorge ».

Bref, aujourd’hui je suis en colère (très), je compte bien profiter de cette colère en moi pour exprimer ce que je pense de l'adversité.

Qui a dit que la vie serait facile ?

La vie est pavée de contraintes, de moments douloureux ou sordides parfois, ces obstacles se plantent là, devant nous, alors qu'on ne les attends pas (évidemment, qui rêve de ça ?).

Les décès, l'injustice, la trahison, le manque d'un être cher, l'impatience, la jalousie, la peur, les regrets, les reproches..., la vie est féconde d’obstacles tordus.

Nous sentons alors monter en nous cette colère... Vous savez, celle qui vous assaille et vous tord les tripes, celle qui vous empêche de respirer, celle qui vous fait monter les larmes aux yeux, cette P****¨de colère qui vous fait perdre l'esprit et vous rend fou de rage. Cette colère qui veut vous réduire en miette et vous faire croire que vous êtes moins que rien, mauvais à tout. Je ressens cette haine, cette exaspération, cet acharnement cruel sur mes viscères.


Je déteste ce que cette colère me fait ressentir.

Mais j'ai tord.


Qu'est ce que la colère ?

La colère est une émotion.

Première chose, qu'est ce ça veut dire ? Eh bien qu'elle est saine et salvatrice... Vous m'en direz tant ! Pourtant là de suite, je vous assure que j'ai envie de tout f***** en l'air.

La compréhension de cette colère va nous permettre d'influencer nos comportements. C'est à dire que notre coeur en colère va agir en congruence avec notre tête (pensée) et notre corps (comportement).

Autrement dit, nous devons réfléchir à ce qui nous met en colère, de façon à arriver sur du factuel et apprendre de cet "échec". Sinon, attention les dégâts !

Nous avons tous en nous les ressources nécessaires. Oui.

Là compte tenu de la colère qui me dévore je ne les vois pas clairement mes ressources, j’avoue... J’ai juste envie de taper sur quelque chose ou de me cacher au fond d’un trou.


Aussi, je sais que chaque comportement cache (des fois trop bien) une intention positive.

GGGrrrrr, mes intentions, là, maintenant sont pas tout à fait positives… J’ai envie d’hurler à la méchanceté, au manque de considération, de m’effondrer en larmes, mais je n’y arrive pas, ses sont les nerfs qui m’oppriment, je me sens étouffée dans cette colère.


L’émotion est une réponse à une situation, une aide au raisonnement, provoquant une réaction physique pour faire face à cette situation. L’émotion est à mettre en relation avec les besoins, elle nous permet de mesurer l’intensité du besoin.

Par exemple (notez qu’il existe aussi des émotions positives, pas dans mes préoccupations du jour) :

La peur nous informe sur un danger potentiel, besoin d’être rassurée, ce besoin va de l’appréhension à la terreur…

La colère, elle, est souvent déclenchée par la peur ; Elle révèle une insatisfaction, un conflit, elle est énergivore, on peut noter le besoin d’être respectée (oui je mets un e, je me sens concernée)

Et la tristesse alors ?

Eh bien elle révèle un manque affectif, elle apparait lorsque nous sommes privés de quelque chose d’IMPORTANT à nos yeux, elle permet d’identifier notre besoin sur une échelle de souffrance.

Manquait plus que ça, je suis en colère ET triste. Super !


Puisque les émotions agissent sur notre comportement, sur notre communication et sur nos apprentissages (de la vie, n’est-ce pas…), elle permet alors de nous adapter, de grandir et nous rend plus performant émotionnellement. (Quand on a surmonter une émotions, quand elle pointe de nouveau le bout de son nez, on sait mieux faire la fois suivante…)


Et alors ?

Plusieurs solutions s’offrent à nous, à moi :

1/ Je subis (C’est pas mon genre)

2/ Je m’en sers comme radar (Avertissement, pas suffisamment ambitieux à mon sens)

3/ Je m’en sers comme levier (C’est bien ce que j’essaie de faire avec ce texte… pas simple ceci-dit.)


Résumé : j’ai une info qui arrive aux cerveaux (y’en a 3)... Le premier réagit (le reptilien) Survie, besoins primaires, se reproduire (ohhh un peu d’humour), conserver ses habitudes (promis je ne cible pas forcément les hommes :D)… NOTRE DEFENSE. Le deuxième cerveau donne du sens à l’info (le limbique) Mémoires et émotions, j’aime ou pas, le sens, le passé…SIEGE DES EMOTIONS ET DE LA MÉMOIRE Le troisième arrive enfin et traite l’information (le cortex) Analyse, anticipation, abstraction, décisions, futur. LA DÉCISION

Qu'est ce que je décide de faire de tout ça ?

La vie est un changement permanent, nous sommes en perpétuelle situation d’adaptation au changement.

Faisons de ces changements une opportunité.

Au moment où je vous écris, la tension a légèrement diminué, pourquoi ? Parce que j’ai nommé mon émotion et je m’en occupe. Tout simplement. Ce n’est pas magique… j’ai encore envie de crier mais je me sens moins submergée.

Ai-je la capacité de ne pas me laisser submerger ? Puis-je mobiliser mes émotions pour grandir ?

Je pense à la technique du feed-back… on en parlera dans un prochain article.

Je suis donc triste et en colère, avec admettons-le un chouya de peur.

Quelle est la source la source de ces émotions ? La frustration (énorme), l’impatience, l’intrusion sur mon territoire, la peur d’être ignorée ou rejetée, et la tristesse de la perte, le manque de communication... dans mon cas.

Je décide de clarifier tout ça dans ma petite tête en fusion, changer ce qui ne me convient pas, je note les « dommages subits » et la réparation que j’attends.


Il paraît qu’une colère bien gérée permet de donner au corps la possibilité de se régénérer (J’en suis pas là…).


Je réfléchis à mes valeurs, c’est à dire qui je suis, où je vais, ce qui est vital pour moi.

J’identifie les ressources, les attitudes à adopter pour faire face à cette violence émotionnelle. En qualité de coach, forcément, j’ai une tonne d’outils, analyse des faits, travail sur la responsabilité, attitudes de Porter, cohérence cardiaque, communication non violente, expression écrite, visualisation, pensée positive, résolution des besoins, pleine conscience, le rire (qui brise l’énergie stagnante, dynamise et détend)… pour les plus simples.

J’ai conscience de qui je suis (mes fondamentaux, dont mes valeurs, mes besoins, mes limites…) et je ne veux pas que qui que ce soit définissent ce que je vaux. Authenticité, amour, humour, assertivité, positivité… voilà quelques-unes de mes valeurs.

Je ne vais pas m’arrêter à cette tornade émotionnelle, je vais la surmonter. Qui d’autre que moi peut avoir foi en moi ?

Si je triomphe de l’adversité, je gagnerais encore en confiance et mon intelligence émotionnelle s’en trouvera encore grandi.


Prises de conscience :

N’est-ce pas l’occasion de voir que je ne suis pas seule dans ces temps difficiles, que cette épreuve est là pour me montrer que je peux aussi recevoir de l’aide d’autre âmes bienveillantes comme moi. J’accepte que cette épreuve soit pour moi une façon d’apprendre aussi à recevoir plutôt qu’à donner. Je m’autorise donc à demander de l’aide.


J’ai conscience que c’est moi-même qui ai choisi mes propres chemins, et mes propres obstacles. Je ne dois pas douter de mon aptitude à déterminer ce qu’il y de mieux pour moi. Je veux rester fidèle à ma guidance intérieure, je choisis d’être fidèle à moi-même et j’exprimerai sans violence mon ressenti dans mon intérêt.


L’important n’est pas la destination mais le trajet.

Le processus du trajet abonde en leçons, ne viser que le but nous fait passer à côté d’opportunités de grandir. Oui je fais bien référence à mon impatience. Plus je serais patiente plus j’aurais de repères et je ne souhaite pas passer à côté de ces trésors.


La vie est remplie d’obligations et de contraintes nécessitant notre attention. Je veux exprimer au mieux et à ma manière l’amour qui est en moi et apporter ma pierre à l’édifice commun : le bonheur.

...


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...

Après quelques applications concrètes, course à pied, introspection, m’infliger 2 heures de drôleries télévisuelles, changer ma position de perception, rédiger cet article, m’occuper d’un autre, me confier, expliquer la pensée positive et la responsabilité à d’autres pour m’en réimprégner moi-même… Je me sens mieux. Je m’autoriserais à pleurer ce soir parce qu’il est des moments où il faut prioriser les choses. J’ai encore un petit bout de chemin à parcourir mais le plus dur est passé.

Parce ce que agir, c'est réussir.


Je vous remercie pour votre lecture salvatrice pour moi et enrichissante pour vous je le souhaite.


Avec amour et authenticité,

Carole.

 
 
 

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