L'adolescent empoigne son destin, et nous parents ?
- Carole Garcia-Nizet
- 19 janv. 2020
- 2 min de lecture
L'adolescence, période charnière entre l'enfance et la vie adulte : notre enfant empoigne son destin. Son psychisme et son corps sont chamboulés. L'intensité de ces bouleversements brutaux dans son être intime rime avec crise et choc pour certains.
Nous, parents, sentons un jour que notre rôle change. Le contexte, le milieu social, le milieu socio-économique, les cultures, le sexe a un impact sur ce cataclysme.

"A mon époque, c'était bien différent !", déjà entendu ?
Pour s'affirmer l'adolescent va tenter de se montrer original, dans sa conduite, ses idées. Bienvenus les vêtements de marque ! Il va chercher a embellir son corps se parfumer, se maquiller et... il va prendre ses distances avec ses parents... une distance affective. Eh oui, les camarades, les copains, copines, vont prendre de la place !
L'adolescent voudra des responsabilités et ne saura pas encore gérer les conséquences de ses actes, l'expérience de vie sera alors nécessaire. C'est un enfant qui évolue et veut négocier, il n'est plus prêt à obéir sans comprendre.
Ses capacités intellectuelles s'accroissent vers les 11 ans et apparaît ce qu'on appelle la pensée formelle. Il ne se contente plus d'une logique concrète mais a besoin d'établir des hypothèses, "si... alors". Durée 5 ans !
Vers 16 ans il développe donc ses propres théories et les confrontera à la réalité et aux nôtres...(Cf. Jean Paget) ; Conflit ou pas conflit ?
La transgression sera synonyme de désobéissance, de révolte, d’indiscipline. C'est alors qu'il y a confrontation et opposition. Que les transgressions soient petites ou grandes, toutes ne sont pas porteuses de négatif. Nos adolescents iront à la recherche des limites et notre "non" doit être alors présenté comme une preuve d'amour pour les aider à réfléchir. En effet, certaines règles sont négociables, d'autres non.
Créer une juste distance devient difficile tant l'adolescent veut son autonomie. Notre lien est fort et primordial mais n'oublions pas que notre adolescent ne nous appartient pas. Il a besoin de nous et va opter pour des règles à lui, il va être "autrement", être lui. C'est un individu à part entière.
"Tu es là pour devenir toi-même" disait Françoise Dolto.
Nous adultes, parents, grand-parents devons communiquer depuis leur plus jeune âge pour créer ce lien, cette complicité, ce rapport de confiance qui va faciliter la négociation et la communication pendant l'adolescence.
Nous adultes, posons les repères, le cadre : l'interdit lié à l'autorité parentale ; qui vient en plus des interdits universels (le meurtre, le vol...).
Nous adultes, donneront l'humeur du moment : serons-nous anxieux, curieux, détendus quand notre ado va sortir avec ses copains ?
Nous adultes, devons les aider à trouver la mesures entre discipline et liberté. La transgression n'est pas toujours synonyme de négatif.
Nous adultes, devons lâcher prise et accepter l'histoire de vie de notre enfant, respecter ses secrets : c'est aussi faire preuve d'amour.
Nous adultes, devons accompagner nos enfants jusque l'age adulte, éduquer, aider et coacher.
Carole Nizet.




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