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Le syndrome de la boule de cristal

  • Photo du rédacteur: Carole Garcia-Nizet
    Carole Garcia-Nizet
  • 13 août 2018
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 14 août 2020

C'est tellement évident, je ne comprends pas pourquoi il ne le fait pas ?"

"Il ne comprend jamais rien"

"J'avais peur que tu le prennes mal, alors je t'ai rien dit"

"J'avais peur de te déranger"...

Ces phrases vous parlent ! Moi aussi...

Il paraitrait que c'est féminin... Si vous me permettez, je mettrais bien quelques hommes dans notre panier ;)

En réfléchissant ainsi, nous agissons comme si nous savions exactement comment l'autre va penser, réagir, répondre. C'est que que l'on appelle le syndrome de la boule de cristal.


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Comme si nous avions le pouvoir de savoir à la place de l'autre !

Notre moitié(e), souvent, doit savoir exactement ce que nous pensons, désirons, aimons et donc... répondre à nos moindres désirs sans avoir à les exprimer, c'est ça l'amour, non ?! Il/elle devrait savoir quand même ! C'est un minimum !

Nous avons tellement écouté des histoires de princes charmants, regardé de séries ou de film à l'eau de rose (j'a-do-re), que nous imaginons que dans la vraie vie aussi notre moitié(e) a une boule de cristal !  C'est ce qu'on appelle une croyance : une vérité pour nous, mais non avérée...

Combien de disputes, de crises, de bouderies ? Parce l'autre n'a pas envisagé une minute que ce vous souhaitiez, vous  !

En fait, nous ne permettons pas à l'autre d'avoir une position libre et responsable. Nous ne respectons pas l'autre. Et nous ne nous respectons pas nous même.

Nous faisons des phrases sans vraiment interroger : "Tu ne parles pas assez". 

Cette phrase ne demande pas de réponse. Alors pourquoi attendre que quelque chose se passe ? De quoi s'agit-il, de comparaison ? ("Tu parles plus avec les autres qu'avec moi !"), d'espoir  ? ("J'aimerais que tu ME parles plus), est-ce un reproche ou une demande ? ("J'aimerais vraiment que tu me parles plus").

Nous sommes frustrés, nous attendons un retour parce que nous avons pensé à la place de l'autre. Qui nous dit, qu'on va déranger ? Qui  nous dit que l'autre va mal prendre ce qu'on lui dit ? C'est notre croyance qui nous le dit !


Nous sommes les acteurs de nos vies, nous nous sabotons nous-même en croyant  savoir à la place de l'autre.


La clé ?

Se repositionner en qualité de personne unique avec nos fondations, nos besoins, nos ressources et… garder à l'esprit que nous sommes responsables à 100% de ce que nous faisons et à seulement 50 % de la relation à l'autre

Nous sommes responsables du message qu'on dégage mais pas de ce que la personne va faire de ce message. Aussi, JE suis responsable de la manière dont JE reçois le message de l'autre.

Il n'est plus possible de dire "c'est de sa faute" "c'est pas moi" "c'est l'autre".

"Ce qui nous dérange chez l'autre est un reflet de ce que nous n'avons pas résolu en nous même." Là, j'en rajoute une couche, ok... à méditer tout de même !


Alors commençons par nous respecter, nous sommes responsables de nos actes.

Si vous vous sentez envahi(e) par l'autre c'est que vous n'avez pas posé vos limites aidantes. 


Nous avons tous des ressources, des talents, des valeurs, des besoins que nous nous devons de protéger, d'affirmer, pour être entièrement nous même.


Le "TU TUE", Jacques Salomé

Si nous sommes blessés il faut réfléchir avec le JE. Pourquoi JE suis blessée ; quel besoin ne puis-JE pas combler ? ; Quelle est la valeur que JE ne respecte pas...

"Toute réconciliation avec autrui est d'abord une réconciliation avec le meilleur de nous même" Jacques Salomé

Oser se livrer à l'autre, prendre le risque du refus ou de l'acceptation de l'autre c'est prendre nos responsabilités.

 
 
 

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