En quoi le perfectionnisme peut être utile ?
- Carole Garcia-Nizet
- 8 oct. 2018
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 11 oct. 2018
Combien sommes-nous à nous sentir étouffés par le perfectionnisme ?
L'envie, voire le besoin que notre travail soit "sans mot dire" (maudire..), parfaitement exécuté, voire reconnu ou simplement définitif, immuable. Nous nous cachons derrière le fameux "J'aime le travail bien fait." Pour les plus atteints d'entre nous, on en arrive aux vérifications interminables, relecture de la relecture de la relecture du mail à envoyer pour trouver la bonne syntaxe et ne surtout SURTOUT ne pas envoyer de photes d'orthographe ! "Qu'est-ce qu'on penserait de moi !". Chronophage tout ça !

La recherche de la perfection c'est comme rechercher l'irréalisable. C'est se poser des objectifs au delà de ce qu'on peut atteindre, ou encore se tirer une balle dans le pied (aïe !). La descente infernale qui suit est : recherche de la perfection = temps = stress = fatigue = mauvais sommeil = fatigue = cercle vicieux...
Pourquoi court-on après la perfection ?
La perfection ne serait-elle pas dépendante d'une personne à l'autre ? Le cadre de référence étant différent d'un être à l'autre (éducation différente, expériences différentes, culture différente...), il est alors impossible que ce que je trouve parfait, soit le parfait de l'autre... Ma perfection n'égale pas la perfection de l'autre, pas qu'elle soit moins bonne mais juste différente ! La perfection n'est pas universelle, elle n'existe pas.
Nous recherchons donc quelque chose qui n'existe pas, et nous y mettons TOUT notre coeur !
Il y a anguille sous roche...
Et si le perfectionnisme cachait quelque chose ? Et si c'était la peur de décevoir ? ou la peur de mal faire ? ou le besoin du "travail bien fait" ?... ça voudrait dire que le perfectionnisme est un outil que nous utilisons inconsciemment pour répondre à un frein que nous n'avons pas décelé ! Un petit message sournois que nous nous récitons depuis longtemps ?
S'agirait-il de message inhibants ?
"Soit parfait". C'est ce genre de message qui nous contraint à devenir perfectionniste.
Deux questions se posent alors :
Qu'est ce que ce comportement a de positif pour moi ?
En quoi ce comportement me freine ?
Derrière chaque comportement négatif il y a une intention positive.
Chacun doit faire son chemin pour apprendre à se comprendre.
De mon côté c'est l'exemplarité qui remplace mon feu perfectionnisme, je veux montrer l'exemple pour être respectable, parce que le respect est essentiel à mes yeux, vital.
Je suis exemplaire alors : j'ai le droit à l'erreur, le droit de dire non, de ne pas me justifier, de ne pas plaire, de ne pas être parfaite, le droit d'exprimer mes émotions, de prendre le temps nécessaire, de ne pas tout savoir...
J'ai ouvert le champs des possibles grâce à l'exercice de l'introspection ;)
L'identification des messages inhibants nous permet de mettre le doigt sur ce qui nous bloque et ce sur quoi on peut travailler. Chaque blocage nous permet de construire des ressources, il s'agit donc juste de modifier ce qui ne nous convient pas.
Apprendre à s'écouter est une première étape vers la confiance en soi.
Avez vous d'autres messages inhibants ?
Carole Garcia-Nizet, coach.1spiration.fr




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